
Signature de la convention de coopération : André Barrat, président de l'Ordre des Architectes de Guyane, Patricia Sarquis Herden, présidente du CAU/BR, Christophe Millet, président du Conseil national de l’Ordre des architectes
Christophe Millet, président du Conseil national de l’Ordre des architectes, André Barrat et Caroline Marie-Calixte, président et vice-présidente de l'Ordre des architectes de Guyane, se sont rendus à Belem au Brésil pour défendre un projet de démonstrateur d’habitat amazonien qui pourrait être réalisé par des étudiants brésiliens et français et présentés aux officiels dans le cadre de la COP30.
Ce déplacement a aussi été l’occasion pour l’Ordre des architectes de signer une convention de partenariat avec son homologue brésilien, la CAU/BR, organe fédéral, dans le but de mettre en place des futures actions de coopération.
Signature de la convention de coopération : André Barrat, président de l'Ordre des Architectes de Guyane, Patricia Sarquis Herden, présidente du CAU/BR, Christophe Millet, président du Conseil national de l’Ordre des architectes
La COP30 de Belém, du 10 au 21 novembre 2025, constitue la plateforme idéale pour défendre le rôle fondamental joué par les architectes et les urbanistes dans la décarbonation de la chaîne de valeur de la construction. La qualité durable de l’architecture et de la construction relève de l’intérêt public, ne connaît pas de frontière et nécessite des collaborations entre les disciplines, de même qu’entre les secteurs public et privé engagés.
En se focalisant sur le changement climatique et la forêt amazonienne, la conférence offrira une occasion unique de présenter les solutions offertes par l’architecture durable. À elle seule, la filière du bâtiment et de la construction représente environ 21 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cet impact environnemental devrait augmenter de manière significative, puisque 60 % des bâtiments qui existeront, à l'échelle mondiale, d’ici 2050 ne sont pas encore construits.
Face à l’urgence de décarboner tout en poursuivant l’urbanisation, les objectifs de l’Accord de Paris paraissent difficilement atteignables. La demande énergétique et les émissions liées à l’urbanisation ont continué à croître au cours des dernières années, et cette tendance se poursuivra si les habitudes et les politiques ne sont pas profondément transformées.
Acteurs essentiels de l’aménagement urbain, les architectes et les urbanistes proposent pourtant des solutions durables et responsables pour construire des villes plus confortables avec moins de ressources, réduisant ainsi l’impact de l’humanité sur l’environnement tout en maximisant la qualité de vie des populations.
La Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université Fédérale du Pará (PPGAU-UFPA) et l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville s’associent pour accueillir un programme de résidence à Belém de juillet à novembre dans le cadre de la saison croisée France-Brésil 2025. Étudiants et architectes des deux pays concevront et assureront la conduite d’un projet participatif axé sur l’adaptation au changement climatique en Amazonie, qui mettra l’accent sur l’habitat, les constructions sur pilotis, l’assainissement, la gestion de l’eau et l’utilisation de ressources locales, notamment biosourcées.
Avec le soutien d’organisations telles que le Conseil d’architecture et d’urbanisme du Pará (CAU/PA) et l’Ordre des architectes en Guyane (CROAG), il s’agira de construire un pilote sur le campus de l’UFPA. Ce chantier collaboratif favorisera l’échange de savoirs entre architectes français et brésiliens et servira de cadre à des événements publics lors de la COP30.
En parallèle, ce programme portera un plaidoyer international pour l’architecture durable, réunissant des organisations majeures du secteur (UIA, FPAA, IAB, CAU, CNOA). Il mettra en lumière des pratiques responsables et des innovations visant la décarbonation du secteur du bâtiment, qui pourront s’envisager en auto-construction conformément aux modalités actuelles.
Enfin, ce projet vise à renforcer les échanges professionnels entre architectes des Caraïbes, de Guyane et des Amériques, en favorisant une coopération plus active entre les associations et ordres professionnels français, brésiliens et panaméricains. Cet exemple tropical pourra également servir de modèle aux habitants guyanais ou mahorais. La France, par ses territoires outre-mer de Guyane ou de Mayotte connaît comme le Brésil, des problématiques d’urbanisation exponentielle, souvent précaire, dans un environnement tropical.
ARCHITECTE ou société d’architecture
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