Provence-Alpes-Côte d'Azur
Edito

Architecture et Territoire : une journée sous le signe de l’élan collectif ​

Sophie Baldassari, conseillère à l'Ordre des architectes PACA, revient sur l'événement "l'Architecture intense et vivante", découvrez son édito. 

Publié le
, mis à jour le
16 octobre 2025
Sophie Baldassari

Sophie Baldassari, conseillère et trésorière adjointe à l'Ordre des architectes PACA

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 Le 30 septembre dernier s’est tenu l’événement annuel « Architecture et Territoire », organisé par le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes PACA, dans le cadre de l’initiative nationale du Conseil national de l’Ordre
Dans la continuité des rencontres menées à travers le pays, cette édition marseillaise a réuni architectes, associations partenaires, élus, professionnels du cadre bâti et institutions autour d’un thème central : l’intensification urbaine

Marraine de la journée, Claire Schorter, architecte-urbaniste et Grand Prix de l’Urbanisme 2024, a partagé avec générosité sa vision d’un urbanisme à échelle humaine. Son enthousiasme communicatif pour Marseille a donné le ton d’une journée aussi riche qu’inspirante. 

Entre conférences, débats et remise des prix du Palmarès de l’architecture intense et vivantequi a distingué sept lauréats —, l’événement a rappelé avec force que l’architecture estun levier essentiel pour transformer positivement notre société

Quels enseignements tirer de cette journée ?  

  1. L’usage, au cœur de l’intensification urbaine 

L’intensification urbaine ne se résume pas à « densifier ». 
Elle interroge les usages — et ceux-ci évoluent, au fil de nos vies comme d’une génération à l’autre. L’irruption du numérique par exemple a bouleversé nos manières d’habiter, de travailler, de nous rencontrer — parfois jusqu’à nous isoler. 

En tant qu’architectes, cela nous invite à concevoir des lieux qui donnent envie d’échanger, de partager, de s’enrichir au contact de l’autre. 
 

  1. Agir local, penser global 

Cette rencontre a aussi rappelé une évidence : l’échelle de l’usage dépasse celle de la ville. 
Observer les mobilités, les rythmes de vie, les mouvements pendulaires, c’est mieux comprendre les besoins réels des habitants — et cela appelle à la coopération entre les villes, entre les villages et les hameaux. 

L’architecture y prend toute sa part : en valorisant l’existant partout où cela est possible, nous consolidons un héritage et équilibre territorial et contribuons à la diversité de nos modes de vie, de nos réalités. 

  1. Valoriser le « mode projet » 

Le Palmarès de la Ville Intense et Vivante met en lumière la partie émergée de l’iceberg — ces réalisations exemplaires qui valorisent une qualité architecturale à laquelle nombreux architectes aspirent. 

Mais rappelons-le : 99,9 % du travail de l’architecte demeure invisible. 
L’architecte agit souvent dans l’ombre dans un monde où l’on réduit trop souvent son rôle à une simple façade. 

Valoriser le “mode projet” cher aux architectes, permettant de manager la complexité est plus que jamais nécessaire pour répondre aux menaces de polarisation et envisager un futur avec enthousiasme ! 

 Vers une ville intense et vivante ? 

Didier Khelfa qui était notre invité à l’AT25, a coutume de rappeler « il faut de tout, un peu partout, de manière raisonnée et raisonnable »  

La ville comme un jardin a besoin de tout pour fonctionner et cela dans un savant équilibre à doser pour qu’une espèce ne prenne pas toute la place… 

Et si l’équilibre n’était pas le principal enseignement que nous devions retenir de cette journée ?  

 

 Retrouvez les photos de l’événement en cliquant ici. 

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