Cette journée était organisée conjointement avec la Maison de l’architecture du Limousin en partenariat avec Odeys.
Plus de 70 personnes, professionnels, architectes ou non architectes et particuliers ont assisté à ces rencontres à l’espace Simone Veil ou lors de la visite de chantier de la Maison Départementale Sociale de La Brégère,
À cette occasion, la présidente Virginie Gravière et le bureau de l’Ordre, se sont déplacés à Limoges montrant ainsi l’importance des enjeux à venir de la RE 2020.
Une nouvelle règlementation « thermique » qui va s’appliquer au 1er janvier 2022 en remplacement de la RT 2012 et qui doit fixer le cap pour la construction des bâtiments pour les 5 ou 10 prochaines années ; plus peut-être.
Vincent Souffron en introduction a rappelé l’historique et quelques spécificités de cette règlementation composée de 50 articles couvrant 1800 pages (!!!), précisant qu’elle allait devenir la norme pour les professionnels de l’architecture, leurs partenaires de la maitrise d’œuvre, leurs maitres d’ouvrage et pour les entreprises qui participent de l’acte de construire.
« Mais qu’est-ce donc que cette RE2020 ?
Après une phase d’expérimentations à travers la démarche E+/C- et une large concertation menée en 2019 en copilotage avec le Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Énergétique (CSCEE), les ministères de la Transition écologique et solidaire, de la Ville et du Logement ont lancé une phase de simulations qui a permis de fixer des indicateurs et des niveaux de performance à atteindre. La loi ELAN de 2021 a prévu cette nouvelle règlementation qui a donc vu officiellement le jour le 31 juillet de cette année avec la publication du décret RE 2020 n°2021-1004 au journal officiel
Depuis que les travaux pour sa mise au point ont commencé, le secteur de la construction et du cadre de vie a été le creuset de nombreuses interrogations ou affirmations présupposant du contenu de la RE2020 : « il faudra mettre du photovoltaïque pour couvrir la consommation annuelle du logement », « les bâtiments devront être passifs », « la construction va couter 15% plus cher »… et bien d’autres arguments ad populum assénés avec conviction mais sans éléments concrets.
L’Ordre des Architectes a donc choisi de (vous) faire une présentation de cette RE2020 en s’entourant d’intervenants choisis* qui vont essayer de nous aider à y voir plus clair afin que chacun puisse s’interroger sur sa manière de concevoir, positionner sa pratique ou ses pratiques professionnelles à travers ce nouveau filtre, et se former pour répondre aux exigences à venir
Vous l’aurez noté, on parle maintenant d’une RE et plus d’une RT. Nous passons donc l’année prochaine d’une règlementation thermique à une règlementation environnementale. 
• Pourquoi ?
• Comment ?
• La transition écologique est-elle un moteur de cette nouvelle règlementation ?
• Va-t-on devoir règlementairement mieux prendre en compte le réchauffement climatique dans la conception et la construction ?
• Quelles énergies privilégier ?
• Quels matériaux ? biosourcés ou non ?
• Qu’en est-il de la rénovation et de la réhabilitation ?
Un sujet majeur des années à venir pour « faire plus avec moins » comme l’a indiqué Christine Leconte, nouvelle présidente du Conseil National de l’Ordre.
• Quelles critiques peut-on d’ores et déjà formuler ? »
Beaucoup de questions auxquelles les intervenants ont essayé de répondre sachant toutefois s’il faudrait certainement beaucoup plus qu’une matinée ou une journée pour en faire le tour. D’autres rencontres seront ainsi proposées, par l’Ordre ou par ses partenaires tels qu’Odéys, qui prépare une session d’information le 10 décembre prochain.
La table ronde était modérée par Frédéric Mazabraud, trésorier du CROA Nouvelle-Aquitaine et la matinée s’est achevée par une présentation du collectif Moonwalk Local de Bordeaux, lauréat des AJAP 2020 par l’un de ses membre, Lucas Geoffriau, architecte.
Ce dernier a exposé la démarche architecturale du collectif ; la prise en compte de l’usage et des enjeux bioclimatiques et les choix judicieux de matériaux fait dans une démarche architecturale depuis plusieurs années.
Il a aussi évoqué comment leur architecture intègre le « bon sens de conception » et fait écho à la nouvelle RE 2020...mais aussi, les propositions qui peuvent être faites pour répondre aux problématiques énergétiques.
Il a pointé les nouvelles pratiques : comme les « percepts » de la RE 2020 qui obligent les architectes à se remettre en question. Son propos a été appuyé d’exemples de micros architectures et d’installations.
En conclusion de cette journée et illustration des propos, la Maison de l’Architecture du Limousin a proposé la visite du chantier de la Maison Départementale Sociale de La Brégère, conçue par Atelier 4 pour le Conseil Départemental de Haute-Vienne
*Rappel des intervenants : 
Christine Lecerf, ingénieure en conception éco-responsable en intelligence collective pour le bâti et l’aménagement, directrice d’AILTER.
Le collectif d’architectes Moonwalk Local, proposant une architecture désirable et raisonnée, humaine et environnementale, lauréat des AJAP 2020 et du concours Europan15, représenté par Lucas Geoffriau, architecte.
François Alenamy, responsable qualité et animation de la transition énergétique, écologique et numérique à la préfecture de Corrèze.
David Sinnasse, chef de projet construction et aménagement durables à Odeys.
Nicolas Rabuel, directeur d’IELO, société coopérative qui développe et commercialise l’isolation paille hachée
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