Claire Serin, conseillère nationale, a rappelé en introduction l’objectif de la table ronde qui a réuni une cinquantaine de participants à la salle du Galet : “mettre en avant le rôle de l'architecture comme solution pour la qualité du cadre de vie et nourrir le dialogue avec les partenaires de la profession”.
Objectifs atteints, avec un plateau d’intervenants aux expertises diverses et complémentaires qui ont échangé sur tous les aspects de l’aménagement à venir de la future ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) qui passera par le lieu de la conférence, dans la vallée de la Saône, entre la gare de la Part-Dieu à Lyon, hub régional, et Trévoux, petite ville dans l’aire d’attractivité lyonnaise. Le débat a ensuite été élargi aux enjeux d’aménagement du territoire, des mobilités et au rôle d’une architecture de qualité dans le domaine des transports.
Le BHNS, au-delà d’une solution technique de mobilité, est davantage une possibilité de remettre du transport collectif dans des milieux urbains contraints. Les architectes peuvent intervenir dans ce domaine de manière très large, en raison de leur formation notamment, et de leurs approches transversales, par l’histoire, l’anthropologie, l’étude du paysage, etc. : c’est l’un des messages portés lors de cette conférence par Fabien Gantois, vice-président du CNOA.
Nicolas Bonvalet, architecte urbaniste de l’agence Street architecture et maître d’œuvre de cette ligne de bus pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, a démontré l'importance d'une architecture de qualité dans le domaine des transports : souci d’impacter positivement le territoire, d’assurer la continuité des modes actifs et de s’insérer dans un territoire complexe avec emprises urbaines existantes et paysages naturels à préserver. Dominique Gautier, architecte et directeur de l’agence aup, a également développé son expertise sur l’aménagement de lignes de bus en site propre dans plusieurs types de bassins de vie.
La maire de Reyrieux, Carole Bontemps-Hesdin, a relevé certaines difficultés liées aux règles urbanistiques et opérationnelles dans ce type de projet, notamment l’importance d’un PLU-h établi sur tout le territoire, s’ajoutant à l’enjeu d’acceptation par la population. Le temps de la réflexion et de la préparation avant la mise en œuvre est à cet égard indispensable, comme l’a signalé le directeur du CAUE de Rhône métropole, Sébastien Sperto.