Une charte avec les plateformes Internet

Le Conseil national de l’Ordre propose à toutes les plateformes Internet (référençant les services d’architectes et les mettant éventuellement en relation avec des clients particuliers ou professionnels) qui le désirent une charte de partenariat.
Cette démarche initiée par l’Ordre prend acte de ce que la numérisation croissante de l’économie a fait émerger de nombreuses plateformes de services dans les domaines de l’habitat avec pour corolaire la nécessité de transparence pour les consommateurs, qui doivent pouvoir identifier clairement les professionnels avec lesquels ils sont mis en relation.
Cette charte aide les plateformes à respecter le cadre légal de la profession d’architecte et les incite à adopter et à respecter des pratiques vertueuses. En particulier elle demande aux plateformes partenaires de :
- respecter l’ensemble du cadre juridique d’exercice de la profession d’architecte
- distinguer l’architecte des autres catégories professionnelles (architectes d’intérieur, décorateur, autres maîtres d’œuvre, …)
- vérifier la qualité d’architecte (l’inscription à l’Ordre) des personnes qui s’inscrivent dans leur service comme architectes
- contrôler cette qualité régulièrement ou automatiquement : le Conseil national de l’Ordre fournira les outils informatiques nécessaires pour cela
- contrôler les utilisateurs inscrits antérieurement à la signature de cette charte de partenariat
- supprimer ou modifier les comptes des utilisateurs déclarés comme « architectes » sur ces plateformes sans avoir le droit de porter le titre
- veiller au respect du droit d’auteur (droits de propriété intellectuelle, droits moraux, droits patrimoniaux)
- respecter le cadre légal et réglementaire des opérateurs numériques
Les partenariats qui seront passés avec les plateformes intéressées feront l’objet d’une évaluation annuelle, avant toute reconduction.
Dans le cadre de ces partenariats, le Conseil national de l’Ordre s’engage à promouvoir le partenariat dans ses outils de communication et à fournir au partenaire du contenu éditorial permettant de mieux informer ses utilisateurs sur la profession d’architecte. En aucun cas, bien sûr, le Conseil national de l’Ordre ne fournira des fichiers d’architectes à ses partenaires (la communication de tels fichiers étant interdite en toute circonstance par le règlement intérieur de l’Ordre).
Cette proposition de partenariat est ouverte sans exclusivité à l’ensemble des opérateurs numériques référençant les services d’architectes ou contribuant à les mettre en relation avec des consommateurs.
- Publié le 10.09.2018 - Modifié le 18.12.2019
- Publié le 15.05.2018 - Modifié le 18.12.2019
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Bravo, exellente initiative que j'approuve. La multiplication de ces plateformes et le flou qu'elles entretiennent de manière plus ou moins consciente avec les professions "complémentaires" est devenue une véritable plaie.
Pourquoi ne pas accompagner ce partenariat pas un logo permettant d'identifier les architectes véritables "certifiés par l'ordre" ?
Le battage médiatique, notamment M6, contribue également à entretenir la confusion des genres dans l'esprit du public
Avant de s'inscrire sur ces plateformes il me semble nécessaire de se poser la question de l'avenir que celles-ci nous réserve. Une visibilité ? Mais à quel prix ?
Outre la problématique de la protection du nom "architecte", aujourd'hui non respectée sur ces sites et sur laquelle travaille l'Ordre, avons-nous réellement envie d'enrichir des plateformes qui nous demandent d'alimenter leur site (donc de travailler pour eux) gratuitement ? Et même nous demander de payer pour cela (comptes Premiums pour être faire parti des premières pages, ...) ? D'être parfois notés comme des marchandises, ce qui est déjà discutable, mais en plus par des personnes dont l'avis n'est pas vérifié (les plateformes dont j'ai regardé les conditions générales n'en prennent pas la responsabilité) ?
J'y ai vu des gens qui demandaient à des professionnels de faire des esquisses gratuitement (et des professionnels le faire), et ai lu ce que devenaient certaines de ces plateformes aux Etats Unis notamment : elles s'imposent comme inévitables et prennent des commissions à la manière de Booking.
Je n'y tiens vraiment pas ...