Sept recommandations pour améliorer le développement des professions libérales à l’export

Bien que les activités libérales soient considérées comme un secteur économique dynamique et constituent un gisement d’internationalisation pour l’économie française, force est de constater que leur capacité à l’export, reste limitée. Partant de ce constat souligné par l’INSSE, la Direction Générale des Entreprises du ministère de l’Economie a confié en 2015, au cabinet Strasbourg Conseil une étude sur le positionnement international de trois professions libérales : les avocats, les architectes et les experts-comptables.
Cette étude devait répondre à trois objectifs : Compléter et élargir les connaissances sur ce secteur d’activité, mesurer en termes quantitatifs, qualitatifs, économiques et financiers la position de ces trois professions à l’international, et proposer des recommandations en termes d’évolutions législatives ou réglementaires, d’actions de sensibilisation, ou de démarches d’accompagnement.
Des trois professions, ce sont les architectes qui s’exportent le moins (2,7%) même si le contexte national de raréfaction de la commande les pousse à le faire. Ce faible score peut s’expliquer relève l’étude par, d’une manière générale, la petite taille des agences, les spécificités organisationnelles françaises (séparation architectes /ingénieurs dans les agences), le manque de compétitivité lié aux coûts, mais pas seulement. A ces caractéristiques s’ajoutent le faible développement de réseaux consulaires (contrairement à l’Allemagne par exemple) ou le peu de relais et d’aides des pouvoirs publics.
Sur ce point l’étude montre que dans certains pays (Allemagne, Pays-Bas), l’exportation des professions libérales est élevée au rang des priorités stratégiques ; cela se traduit particulièrement par des mesures de soutien à l’entreprenariat et à l’innovation.
Pour remédier à cet état de fait, l’étude propose plusieurs pistes, en particulier :
- Renforcer le soutien des réseaux de la France à l’étranger et développer une approche interministérielle pour la mise en œuvre de mesures concertées (meilleur accès aux procédures existantes de soutien à l’export, soutien à la prospection, assurances spécifiques…);
- Améliorer les maîtrises linguistique et culturelle : renforcer dans la formation initiale et continue l’apprentissage des langues, de la mobilité internationale, de la mise en avant d’expériences ayant valeur d’exemples…
Pour la partie architectes, cette étude a été rendue possible grâce aux nombreux architectes qui ont accepté de répondre au questionnaire sur internet ainsi qu’aux entretiens semi-directifs. Qu’ils soient tous vivement remerciés !
NB. Un site internet vient d'être ouvert par le ministère des affaires étrangères. Il est destiné à offrir une aide de 1er niveau aux entreprises et acteurs intéressés par les marchés à l’export : http://www.france-international.fr
- Le 08 février 2023Publié le 25.01.2023 - Modifié le 25.01.2023
- Publié le 24.01.2023 - Modifié le 25.01.2023
- Publié le 23.01.2023 - Modifié le 25.01.2023
- Publié le 17.01.2023 - Modifié le 18.01.2023
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C'est très intéressant comme article, je pratique aussi dans une profession libérale en informatique et en communication à l'export et il y des points soulignés très intéressants. Je travaille actuellement pour plusieurs entreprises en ligne de vente, précisément dans la mode, vêtements et robe pour femme.