Le décret fixant le nouveau seuil de recours à l'architecte à 150m² est paru

Le décret n° 2016-1738 du 14 décembre 2016 relatif à des dispenses de recours à un architecte est paru au Journal officiel du 16 décembre. Il est pris en application de l’article 82 de la Loi sur la liberté de création, l’architecture et le patrimoine qui a été promulguée le 7 juillet 2016.
Il fixe donc à 150 m² de surface de plancher le seuil au-delà duquel les personnes physiques sont tenues de recourir à un architecte lorsqu'elles édifient ou modifient des constructions, à l'exception des constructions à usage agricole (il modifie l’article R. 431-2 du code de l’urbanisme).
Ce nouveau seuil s’appliquera aux demandes de permis de construire déposées à compter du 1er mars 2017.
>> Consultez le décret : décret n° 2016-1738 du 14 décembre 2016 relatif à des dispenses de recours à un architecte
>> Voici la version consolidée de l’article R. 431-2 du code de l’urbanisme :
Article R. 431-2
« Pour l’application de l’article 4 de la loi n° 77-2 du 3 janvier 1977 sur l’architecture, ne sont toutefois pas tenues de recourir à un architecte les personnes physiques ou les exploitations agricoles qui déclarent vouloir édifier ou modifier pour elles-mêmes :
a) Une construction à usage autre qu'agricole dont la surface de plancher n'excède pas cent cinquante mètres carrés ;
b) Une construction à usage agricole dont à la fois la surface de plancher et l'emprise au sol au sens de l'article R. 420-1 n'excèdent pas huit cents mètres carrés ;
c) Des serres de production dont le pied-droit a une hauteur inférieure à quatre mètres et dont à la fois la surface de plancher et l'emprise au sol au sens de l'article R. 420-1 n'excèdent pas deux mille mètres carrés.
La demande précise que le demandeur et, le cas échéant, l'architecte, ont connaissance de l'existence de règles générales de construction prévues par le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier du code de la construction et de l'habitation et notamment, lorsque la construction y est soumise, des règles d'accessibilité fixées en application de l'article L. 111-7 de ce code et de l'obligation de respecter ces règles.
Les demandeurs d'un permis de construire sont tenus de recourir à un architecte pour les projets de travaux sur construction existante conduisant soit la surface de plancher, soit l'emprise au sol de l'ensemble à dépasser l'un des plafonds fixés par le présent article. ».
- Publié le 20.03.2023 - Modifié le 20.03.2023
- Publié le 14.03.2023 - Modifié le 15.03.2023
- Publié le 14.03.2023 - Modifié le 14.03.2023
- Publié le 14.03.2023 - Modifié le 15.03.2023
- Publié le 14.03.2023 - Modifié le 14.03.2023
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Une belle bétise. Un décret visant juste à répondre au lobby des architectes...et qui va à l'encontre des particuliers qui souhaitent passer par un constructeur et non un architecte. Pour les constructeurs, les litiges sont moins nombreux, le taux de sinistre également...et ne parlons pas du prix largement inférieur à celui d'un archi. L'archi n'est justifié que pour un projet > 300Keuros...ce qui est très rare.
Vivement que Macron et son équipe abrogent ce decret qui va totalement à contre-courant?
Réglementairement parlant, qu'est-ce qu'une construction ? Une annexe, un abri de jardin, un garage non accolé à la maison sont des constructions dites indépendantes ? Donc hors architecte si la surface de la maison et la surface de la nouvelle construction est inférieure à 150 m2 ?
Il règne un flou magistral à ce niveau... Tant pour les architectes, que les particuliers et encore plus pour les administrations.
Merci d'avance pour votre retour.
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Bonjour, beaucoup pensent pouvoir s'extirper de l'architecte au dessus des 150 m2. Mais cela va de soi. Il faut savoir que l'architecte doit aussi pour une telle superficie s'épauler d'un bureau d'étude en ingénierie pour prendre les bonnes décisions. Il ne s'agit pas que de faire parler sa tête et de faire des plans simplistes comme le pensent l'acquéreur lambda. Il faudra bien entendu faire dés études thermiques, de chauffage, d'installation d'électricité. Des décisions que l'architecte est à même de discuter. Cette loi est donc bienveillante. Maintenant que la rénovation énergétique est en route, elle est encore mieux encadrée.