AUVERGNE ARCHITECTURES N° 51

MAISON DE L'ARCHI : Un programme en pleine croissance // CONSEIL DE L'ORDRE : Entretien avec Laurent Wauquiez, Maire du Puy-en-Velay et Vice-Président de la Communauté d’agglomération, Secrétaire d’État chargé de l’emploi / L’Ordre des Architectes au salon des Maires et des Elus // ACTUALITÉS – BRÈVES : Louis Geneste décoré des Palmes académiques / Clermont-Ferrand : L’hôpital Sainte-Marie en chantier pour 6 ans / Stade Marcel-Michelin : il ne manquait plus que les angles // COLLÈGES ET LYCÉES : LA RENAISSANCE. En cette période de crise économique, les collectivités locales restent un des pourvoyeurs principaux de l’investissement public. Par ailleurs, et à la différence des “grands projets” fréquemment attribués à des agences non moins “grandes”… mais souvent extérieures à l’Auvergne, le domaine de la construction et de la réhabilitation des établissements scolaires reste assez largement ouvert aux architectes de notre région. Voilà deux bonnes raisons pour qu’Auvergne Architectures propose ce “tour d’horizon” des lycées et collèges récemment ou bientôt remis à neuf. / Entretien avec Jean-Yves Gouttebel, Président du Conseil général du Puy-de-Dôme / Lycée Sidoine-Apollinaire, à Clermont-Ferrand (63) : Lifting en profondeur pour “Sidoine” / Collège Mortaix à Pont-du-Château (63) : Un code couleurs / Collège Anne-Garcin- Mayade à Pontgibaud (63) : Démarche HQE exemplaire / Collège Les Prés, à Issoire (63) : Une nouvelle image / Lycée agricole et Centre d’enseignement du cheval d’Yssingeaux (43) : Priorité au bois / Collège Baudelaire à Clermont-Ferrand (63) : Lumière dedans, couleurs dehors / Collège de Saint-Germain- Lembron (63) : Les enseignants s’impliquent fortement dans la rénovation / Lycée d’enseignement général et technologique professionnel agricole de Bonnefont, à Brioude (43) : Rebâtir un paysage / Collège Jeanne-de-la-Treilhe, à Aurillac (15) : Un patchwork patrimonial / Lycée agricole de Pontaumur (63) : Un internat glissé dans le paysage / Lycée Paul-Constans à Montluçon (03) : Une composition générale à revoir / Collège Roger-Ruel à Saint-Didier-en Velay (43) : Retrouver une cohérence à des bâtiments sans âme / Collège de La Tour-d’Auvergne (63) : L’architecte propose un autre scénario / Lycée Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand (63) : Une rénovation presque complète / Collège Henri-Pourrat à Ceyrat (63) : La couleur au coeur du projet / Lycée professionnel du bâtiment et des réseaux Pierre-Joël-Bonté à Riom (63) : Leçon de choses en bois / Collège Jean-Jacques Soulier, à Montluçon (03) : Avec vue sur la ville… // SAVOIR-FAIRE : Pérignat-es-Allier (63) : Une implantation en creux de la salle des sports // LIVRE : L’art de construire et d’habiter, de Michel Mangematin et Chris Younès // OBSERVATOIRE : L’observatoire des concours dans la région Auvergne / Carnet.

Enjeu par Sylvie Soulas-Perrot, Présidente.

Nous remercions M. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, et surtout, en l’occurrence, maire du Puy-en-Velay, d’avoir accepté de se prêter au jeu des questions-réponses dans les pages d’Auvergne Architectures (voir page 6). Tous les membres de notre profession apprécieront également sa reconnaissance de l’aspect artisanal et artistique inhérent à leur métier. Cette spécificité bien réelle ne nous semble pas a priori contradictoire avec la capacité des architectes de s’organiser pour répondre aux enjeux financiers d’aujourd’hui, en créant des agences importantes dont ils conservent la maîtrise. Répétons-le, même si la possibilité de prise de contrôle de ces agences par des non-architectes n’est plus aujourd’hui d’actualité : sur le plan professionnel mais aussi social, il est du plus grand intérêt que les architectes conservent leur autonomie et que leurs structures de production restent clairement déconnectées des contingences des grands groupes financiers. Ce souci d’autonomie ne doit pas nous quitter face au développement des procédures de partenariat public-privé (PPP) et de conception-construction. S’agissant des premières, le ministre et maire du Puy estime qu’il sera sans doute suffisant d’établir « des modalités de groupements équilibrées dans les cahiers des charges ». Nous pensons, nous, que dans ce type de marchés, la qualité architecturale ne peut être garantie que si les intentions préalables des donneurs d’ordre sont parfaitement claires et lisibles, c’est-à-dire si le politique garde une juste vision d’un projet, puis une vraie implication dans son avancement. Il s’agit d’éviter absolument l’installation d’un “flou artistique” quant à la capacité des opérateurs à se saisir d’un projet, puis à le modifier jusqu’à le dénaturer. Il est donc impératif d’introduire une extrême précision dans l’énoncé des principes forts d’un projet, ce qui suppose qu’ils existent déjà au niveau de la programmation et des directives… Il est possible effectivement qu’une telle élaboration des cahiers des charges garantisse une meilleure qualité architecturale, dans le cadre d’une collaboration fructueuse avec des entreprises riches de toute leur technicité. Mais cette collaboration doit avant tout être placée au service du projet collectif : c’est le rôle de l’architecte que d’y veiller, refusant ainsi la dénaturation de son propre métier – et même, à terme, le risque de sa disparition.

 

Publié le 28.05.2010 - Modifié le 25.01.2018
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